Voici plusieurs mois qu’un nouveau réseau social fait parler de lui. Il s’agit de « Vero ». Arrivé en juillet 2015, il commence, tout juste, à sortir de l’ombre. Cet article sert de présentation de la plateforme Vero, mais il répond, également, à certaines questions que vous vous posez très certainement.
Une fusion.
La plateforme Vero a été créée par Scott Birnbaum, Motaz Nabulsi et Ayman Hariri. Elle est une sorte de chimère qui serait composée de différents éléments empruntés à Facebook, Instagram et Twitter à la fois. Vero, qui signifie « vrai », en italien, a, pour objectif, de simplifier votre vie. Sur Vero tout doit être facile.
Avec son interface simplifiée, elle permet, en quelques manipulations, de partager ce que l’on aime, comme nos musiques ou films préférés. Elle donne, en outre, la possibilité de découvrir de nouvelles choses à travers des centres d’intérêt communs. Par exemple, si vous avez récemment visité la Thaïlande, vous serez, probablement, intéressé par d’autres pays, également visités par des personnes qui sont, elles aussi, allées en Thaïlande. Vero veut mettre en relation les utilisateurs ayant des centres d’intérêt communs.
A social network that doesn’t manipulate your feed or mine your data. Discover @Verotruesocial now on the @AppStore https://t.co/IlfsWfkwGZ pic.twitter.com/i2tyvQJ1k1
— Vero (@verotruesocial) 20 décembre 2017
Une promesse de liberté.
Vero se dit libre ! L’interface est similaire à celle de Facebook et les posts apparaissent chronologiquement. En effet, Vero n’utilise pas d’algorithme visant à trier votre fil d’actualité. De plus, elle ne présente pas de publicité et dit « protéger » les données personnelles de ses utilisateurs, comme l’explique sa vidéo de présentation (vidéo ci-dessus, en anglais). Dans l’onglet manifesto, vous trouverez leurs valeurs, suivies de leur business model et guide d’utilisation.
Pour créer des posts, il vous suffit de cliquer sur l’onglet « + ». Particularité du réseau social : les posts doivent, obligatoirement, contenir une pièce jointe telle qu’un lien, photo ou vidéo. Donc, pas de simple message texte sur Vero. Tout comme sur Twitter et Instagram, il est possible d’utiliser des hashtags.
Vero propose 5 catégories :
- Recherche.
- Espace personnel.
- Collections (photos, vidéos, liens, musique, films, etc.).
- Notifications.
- Messages privés.
Dans un futur proche, nous ferons une vidéo pour vous présenter, plus en détails, ce réseau social.
Pour l’ouverture d’un compte, il vous faudra, obligatoirement, renseigner votre numéro de téléphone. Notez qu’il n’est pas possible de changer le numéro, une fois ce dernier enregistré. Pour résumer, Vero n’utilise pas d’algorithme, ne diffuse pas de publicité et affirme protéger les données personnelles de ses utilisateurs. Cette promesse de liberté semble attirer beaucoup de monde ! Certaines valeurs de Vero prêtent, néanmoins, à controverse. Nous vous expliquons cela au cours des paragraphes suivants.
Multiples zones d’ombre.
Des CGU ambiguës.
Plusieurs anomalies, ou passages flous, ont été détectés dans les conditions générales d’utilisation (CGU). Vero proclame, dans son manifesto,ne pas récolter de données personnelles, à l’exception de données utiles, telles que le numéro de téléphone, nom, prénom, email et géo localisation.
Cependant, à la lecture des CGU, on constate que le réseau social se permet de garder les messages privés de ses utilisateurs.
De plus, Vero s’autorise le partage d’informations avec des « fournisseurs tiers ». Le terme étant vague, il est difficile de s’y retrouver.
Il est peu probable que les données récoltées et stockées n’auront pas pour but, un jour, d’être vendues à des fins commerciales, à des « fournisseurs tiers », par exemple.
Un fondateur au passé trouble.
Comme le révèle Le Monde, dans un article de novembre 2017, Ayman Hariri, l’un des créateurs de Vero, a un passé plus qu’ambigu, dans la gestion des entreprises. Il est l’ancien dirigeant de la société Saudi Oger, qui, en 2015, a licencié plus de 240 employés français. La société leur doit, aujourd’hui, près de 15 millions d’euros. Pour plus de détails, nous vous conseillons de lire l’article du Monde.
Avec un fondateur au passé trouble et des CGU ambiguës, il est difficile de croire, les yeux fermés, en la parole de Vero. À vous de choisir, en tant qu’utilisateur lambda, si vous devez, ou non, être sur ce nouveau réseau social qui promet, certes, plus de liberté.
Devez-vous y être ?
Malgré de nombreuses zones d’ombre, doit-on, en tant que marketeur, s’y inscrire et commencer à investir (de notre temps) sur cette plateforme ?
Avant de répondre à cette question, laissez-moi vous parler d’Ashton Kutcher. Il s’agit de la première personne à avoir obtenu un million de followers (abonnés) sur Twitter, en 2009. À cette époque, personne ne prenait au sérieux le réseau social Twitter…
Rien ne garantit que Vero aura le même poids que Twitter, dans le futur. Mais, peut-être serez-vous le Ashton Kutcher de Vero ? Investir, en avance, dans un nouveau réseau social, en tant que marketeur, ne peut être que bénéfique. Alors, à la question « devez-vous y être ? », la réponse est oui. De plus, l’absence d’algorithme est un big plus pour les marketeurs.
Au final, Vero est une plateforme qui pourrait avoir un bel avenir. Les zones d’ombre et les doutes, entourant la gestion de Vero, sont fondés, mais il n’existe aucun réseau social parfait. En tant que marketeur, vous vous devez d’investir de votre temps dans toute nouvelle plateforme. Le nouveau règlement sur la protection des données personnelles, RGPD, devrait éclaircir certaines zones d’ombre.
SB
